Ghazouani boucle sa tournée avec un discours offensif contre la corruption à Djigeuni
À Djigueni, dernière étape de sa tournée dans le Hodh Charghi, le président mauritanien a livré un discours ferme et structuré, érigeant la lutte contre la corruption en priorité nationale. Il a détaillé les progrès réalisés, les défis persistants et la responsabilité collective nécessaire pour garantir une gouvernance efficace et un développement équitable.
Le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a clôturé jeudi soir sa tournée dans le Hodh Charghi par une intervention marquante à Djigueni, où il a placé la lutte contre la corruption au cœur de son message. Face aux cadres de la moughataa (département), il a affirmé avec vigueur que « le développement n’est pas possible avec la corruption » et que la crédibilité de l’action publique dépend de la transparence, de la rigueur budgétaire et de la bonne gouvernance.
Entamée le 6 novembre à Néma, cette visite présidentielle visait à évaluer l’état du développement local, les besoins prioritaires et la qualité des services essentiels dans la région. Après huit étapes successives, Ghazouani a mis en avant à Djigueni une nouvelle méthode de travail : la mise à jour annuelle des besoins de développement dans chaque wilaya, afin d’absorber progressivement toutes les demandes exprimées par les populations.
Le chef de l’État a insisté sur l’importance de la mobilisation efficiente des ressources publiques. Selon lui, la poursuite des réformes engagées ces dernières années — rationalisation de la gestion, discipline budgétaire et lutte accrue contre la corruption — a permis de dégager des marges financières considérables pour financer les programmes prioritaires, et notamment le programme d’urgence de développement local.
Au cœur de son intervention, Ghazouani a rappelé que les politiques publiques et les budgets, aussi ambitieux soient-ils, sont voués à l’échec si la corruption persiste. « Il n’y a pas de développement avec la corruption, pas de justice avec la corruption, et pas de sérieux dans une politique publique qui coexiste avec la corruption ou la protège », a-t-il déclaré.
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