Le COVICIM salue l’engagement du Président Ghazouani pour résoudre le dossier du passif humanitaire
Le Collectif des Orphelins des victimes civiles et militaires (COVICIM) ont tenu, vendredi 28 novembre 2025, une conférence de presse à Nouakchott.
Etaient présents à cette conférence des représentants des différents collectifs et associations des victimes des différents évènements.
Au cours cette rencontre avec la presse, le président du COVICIM, M. Abou Gaye, a rappelé dans son discours que le 28 novembre 1990, 28 soldats mauritaniens ont été pendus à Inal. Cependant, dit-il, que cette date devrait être un symbole de liberté, est devenue pour de nombreuses familles un symbole de deuil.
Il a souligné qu’en 1987 officiers de l’armée nationale ont été exécutés à Jreida. « Nous ne pouvons oublier ces hommes qui ont été victimes d’une époque marquée par la suspicion, l’arbitraire », a-t-il noté.
Le président du COVICIM a expliqué que l’intervalle 1986-1991, constitue ce que la mémoire nationale désigne de passif humanitaire. Et, il a ajouté que cette période a connu des violations graves et systématiques qui ont touché des militaires et des civiles. Cette même période a connu des vagues de déportations, de départs forcés et de blessures profondes.
Précisant que malgré les douleurs et les années d’attente et de silence (veuves, orphelins et rescapés) ont fait preuve d’un courage exceptionnel et d’une dignité remarquable.
Le dialogue, la justice, la cohésion sociale et la réconciliation sont les seuls chemins possibles pour bâtir un avenir commun et durable, explique-t-il. Poursuivant qu’un dialogue fondé sur : la justice traditionnelle, la mémoire, la cartographie et la réparation est la voie préférée pour tourner cette douloureuse page de l’histoire de notre pays.
Toujours dans son mot, il a affirmé que le COVICIM salue l’engagement du président de la République, M. Mohamed Cheikh El Ghazouani pour la résolution du passif humanitaire. Ajoutons que les orphelins réitèrent leur soutien total et la solidarité aux coordinations de victimes entre autres CCVE, CCRM Europe-USA et CCRM Mauritanie, dont ils sont membres.
Le président de COVICIM a saisi cette occasion pour souligner la nécessité d’une commission de suivi qui va garantir la crédibilité et l’efficacité d’un processus engagé. Ladite commission doit veiller au respect des engagements, la mise en œuvre des décisions, la transparence, la vérité et l’équité d’une part et accompagner les familles et survivants et encadrer le travail de mémoire et de cartographie d’autre part.
« Dans cette dynamique, nous ne signalons qu’à la suite du passif humanitaire 1986-1991, nous ne cherchons pas à rouvrir les blessures par contre nous cherchons à les cicatriser », dit-il. Et, il a conclu qu’un « pays qui assume son histoire est un pays qui construit son avenir ».
Au cours de cette conférence, les organisateurs ont répondu aux questions des journalistes.
Par N.F
