16 jours d’activisme : EDFMVC lance un cri pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles (EN IMAGES)
Dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, une délégation Réseau Espace Droit des Femmes Mauritaniennes à Voisins Croisées (EDFMVC) conduite par la secrétaire générale Pr Fatimetou Mohamed Saleck, a lancé, jeudi 4 décembre 2025, à partir du lycée Arafat 1 (Nouakchott-Sud) un appel vibrant pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles.
Cette campagne, qui se déroulera jusqu’au 10 décembre, porte cette année sur le thème « Tous Unis pour mettre fin à la violence numérique à l’égard des femmes et des filles ». Elles ont saisi cette occasion pour lancer un cri pour mettre fin aux violences faites aux femmes et briser le silence.
Prenant la parole, dans quelques classes du lycée, la secrétaire générale du réseau, Mme Fatimetou Mohamed Saleck a déclaré que toute forme de violence constitue une « entrave majeure à l’égalité, au développement et à la paix sociale ». Elle a précisé que les violences touchent à la dignité et la sécurité des femmes et des filles, limitant leur participation à la vie publique, politique et économique.
Elle a rappelé que du 25 novembre au 10 décembre, les 16 Jours d’Activisme contre les violences faites aux Femmes rappellent au monde l’ampleur de la crise. Ce moment clé vise à sensibiliser, mobiliser et exiger des actions concrètes pour protéger les femmes et les filles contre les violences.
Précisant que souvent les filles et femmes victimes d’agression de toute forme demeurent sous le poids de la stigmatisation et de la marginalisation.
les membres de la délégation ont tour à tour pris la parole pour faire passer le message lié à la lutte contre ce fléau. Et, elles ont ajouté que les conséquences de ces violences ont un impact négatif sur la santé mentale des victimes.
« La lutte contre la violence est une responsabilité collective », soulignent-elles, réaffirmant leur solidarité avec les survivantes. Elles appellent ainsi la société mauritanienne entière – institutions, communautés, individus – à faire de la tolérance zéro à la violence (physique, verbale, ou autre) une réalité.
Les membres du réseau Espace Droit des Femmes Mauritaniennes à Voisins Croisées ont profité de l’occasion pour lancer un appel solennel aux décideurs, qui doivent faire preuve d’un « engagement politique et financier inébranlable », à la société civile, dont « le rôle dans la sensibilisation, le renforcement des capacités et le dialogue est indéniable » et aux communautés et aux médias, car « la lutte contre les violences est l’affaire de tous ».
« Chacun doit jouer sa partition parce que nous sommes tous interpellés. Et on doit tous travailler main dans la main pour pouvoir stopper ce fléau », ont annoncé les membres de la délégation. « Vous voyez ce phénomène qui perdure chez nous et dans les établissements d’enseignement et partout dans le monde.
« Nous croyons qu’on doit y travailler collectivement. Chacun doit jouer son rôle, on doit harmoniser, on doit se coordonner davantage pour pouvoir optimiser nos performances dans le cadre de cette lutte et nous permettre d’avoir des résultats considérables », ajoutent-elles.
Bien que la campagne mette l’accent sur les violences basées sur le genre, les participantes, rappellent que le phénomène touche toutes les catégories et il n’est pas acceptable de cacher aucun cas de violence et de n’importe quelle forme.
« Qu’on soit femme, qu’on soit homme, tout le monde est ciblé. Mais on met la spécificité sur les femmes et les filles actuellement parce que c’est la campagne des « 16 jours d’activisme » contre les violences faites aux femmes et aux filles. Tout le monde est acteur, tout le monde est victime donc voilà, nous pensons qu’on doit prendre le phénomène dans son ampleur », ont-elles fait savoir.
Rappelons que cette initiative, inscrite dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, se conclura le 10 décembre qui marque la déclaration universelle des droits de l’homme.
Par Aboubakrine SIDI









